mercredi 29 juillet 2020

Le mouvement Black Lives Matter est-il antitisémite aux États-Unis ?




Ce mouvement fait preuve d'une nette tendance fasciste lorsque, aux Etats-Unis ou ailleurs, il interdit le slogan « All Lives Matter » (toutes les vies comptent) en exerçant par exemple des pressions sur certains directeurs d’entreprise pour qu’ils licencient des employés qui se risquent à énoncer ce slogan universaliste.

On a vu récemment des slogans mettant en avant la communauté juive étasunienne comme étant particulièrement privilégiée parce que juive. Ont été ressorties des statistiques sur la présence des Juifs dans les universités, à Hollywood ou dans l’édition, comparativement plus importante que leur présence dans le pays. L’antisémitisme, le philonazisme aux États-Unis sont une vieille histoire. Des personnalités prestigieuses s’y sont adonnées, comme Lindbergh ou Walt Disney. N'oublions pas que le Parti nazi américain, fondé en 1959 et toujours bon pied bon œil. Le pays a accueilli 10 000 nazis après la Deuxième Guerre mondiale. Il y a donc belle lurette qu’un terreau existe. On se souvient que, pendant la Guerre, certains restaurants et lieux publiques étaient interdits aux Noirs, aux Juifs et aux chiens (et aux Japonais). Est-ce que la militante pour les droits des femmes Linda Sarsour s’en souvenue lorsque le 16 juin dernier, elle a organisé une manifestation ouverte à tous « sauf aux flics et aux sionistes » ?

 
Le mouvement Black Lives Matter est-il antitisémite aux États-Unis ?

mercredi 15 juillet 2020

Ils sont des millions, seuls, déglingués, lourdement délinquants



Depuis qu’il n’y a plus de frontières en Europe, on observe des déplacements de foule considérables en provenance de l’Afrique, du proche Orient et de l’ancienne Europe de l’Est. Nombreux sont les immigrés qui parviennent à régulariser leur situation, à trouver du travail. Le département du Rhône compte 250 000 immigrés en situation légale, dont un cinquième d’Algériens, la population d’Algériens en France étant estimé, selon le président de la République algérienne démocratique et populaire lui-même, à six millions. Dans les faits, il s’agirait plutôt de 4 millions et demi. Autres exemples, la ville de Limoges, une ville on ne peut plus “ centrale ”. En 50 ans, la population immigrée, de 0 à 18 ans, légale, d'origine extra-européenne, est passée de 6 à 26%. Á Orléans, cette population est passé de 3 à 30% (source : France Stratégie).

L’Europe compte au moins 5 000 000 d’immigrés en situation illégale. Les deux pays les plus concernés sont l’Allemagne et l’Italie avec plus d’un million d’illégaux chacun. Le France en dénombre 400 000.

vendredi 3 juillet 2020

Sur deux slogans




Cette photo prise le 10 novembre 2019 lors d’une manifestation contre l’islamophobie pose, selon moi, de sérieux problèmes. Je passe sur le fait que, lors de cette manif', des étoiles jaunes avaient été cousues sur des vêtements de petites filles musulmanes, suscitant l’amalgame entre des enfants parfaitement libres dans la France d’aujourd’hui et des enfants contraints dans la France pétainiste dont, pour beaucoup, le destin se résumait à la mort dans les chambres à gaz. On peut simplement regretter qu’Edwy Plenel se rallia à cette problématique. Je ne me rappelle plus ce qu’en pensa Jean-Luc Mélenchon qui participa à cette manifestation.

Cette manifestation n’était pas monolithique. On trouvait des slogans républicains (« Liberté, Égalité, Fraternité »), des slogans clairement en faveur du port du voile (« Les anti foulard sont racistes, tout simplement »), des slogans identitaires (« Français et musulmans, fiers de nos deux identités »), des slogans politiques (« Notre pays va mal, non aux musulmans boucs émissaires »).

Je voudrais revenir sur les deux slogans ci-dessous, avec ces deux pancartes brandies par deux jeunes filles noires : « Ensemble contre l’islamophobie », « Votre laïcité, notre liberté ». 

 
Sur deux slogans

vendredi 26 juin 2020

Sociétalement et socialement parlant, où en est la Suède ? (I)


La Suède est un grand pays par la surface (450 000 km2) et petit par la population (10 millions d’habitants). La densité est d’environ 25 habitants au km2.
Je ne suis jamais allé dans ce pays et j’ai rencontré moins de dix Suédois dans ma vie mais je lis un peu la langue et je me rends régulièrement sur les sites internet de ce pays. C’est pourquoi je m’étonne et ne saurais expliquer, par exemple, pourquoi des juges condamnent des responsables de viols collectifs à des peines symboliques en laissant entendre que les victimes souhaitent avoir des relations sexuelles avec sept ou huit personnes à la fois.
 On a connu ce pays comme fer de lance du progressisme en Europe, un petit paradis social-démocrate où chaque citoyen était protégé face aux aléas de l’existence, où le niveau de vie était inégalé dans notre continent. Avec, certes, quelques poches de nazisme mal recuits. Et puis un certain mal être collectif dont ont témoigné, pendant des dizaines d’années, le cinéma et le théâtre suédois. Tout ceci est de moins en moins vrai et, surtout, la société donne, vue de loin, l’impression d’être en phase de décomposition. Il ne se passe pas 24 heures, dans des villes où les zones de non droit où la police (l’une des meilleures au monde depuis des dizaines d’années – sauf lorsqu’il s’est agi de retrouver l’assassin de leur Premier ministre…) ne peut plus pénétrer, sans qu’un viol collectif soit commis, sans qu’une explosion mette à bas un immeuble, sans que des scènes d’émeute perturbent gravement la paix sociale. En quarante ans, le nombre de viols a augmenté de 1400% (53 viols pour 100 000 habitants) ! La Suède dans ce domaine est au troisième rang mondial derrière le Lesotho et l’Afrique du Sud. Par parenthèse, j'aurais pu rédiger le même type d'article à propos du Royaume-Uni où les viols collectifs et les meurtres à coups de poignard et de machette ont augmenté dans une proportion considérable depuis une décennie.

dimanche 14 juin 2020

De quoi la famille Traoré est-elle le nom ?



En assassinant à petit feu George Floyd, le policier Chauvin (c’est son nom et cela signifie la même chose en anglais qu’en français !) ne pouvait pas savoir qu’il déclencherait une lame de fond phénoménale. Donc suspecte.

Suspecte parce que le capitalisme et les médias qui l’expriment jusqu’à l’écœurement n’avaient pas compris que dans leur monde de bisounours tellement divers, multiple et varié le racisme était toujours extraordinairement présent et à l’œuvre, lui aussi sous des formes multiples et variées. Pendant ce temps-là, pour ne donner que cet exemple (mais j’aurais pu évoquer le cas de Mumia Abu Jamal), Julian Assange croupit dans les prisons britanniques dans des conditions indignes, sans que cela émeuve les banquiers, les politiques et les médias dominants. Et pourtant, il est blanc !

On vient donc d’assister à Paris à une très importante manifestation, interdite mais autorisée (le « en même temps » macronien et castaneresque) en mémoire d’Adama Traoré et en soutien à sa famille. Les médias ont amplifié tant qu’ils ont pu, tout en sachent que, un clou chassant l’autre, ils nous feront vibrer demain pour le viol d’une petite handicapée mentale et, après-demain, pour le tabassage d’un couple de retraités cambriolés sauvagement par une poignée de Roms en goguette. L’important étant que ça paye.

samedi 6 juin 2020

Fin de l’agrégation interne ?


Pour intégrer la Fonction publique, pour bénéficier de promotions internes, une seule solution : les concours ou les inspections.

Les concours ne sont pas la panacée, ils ne frôlent pas la perfection mais, pour l’instant, on n’a rien trouvé de mieux. On sait depuis les études d’éminents sociologues dans les années soixante que les concours ne corrigent que très marginalement les inégalités sociales et que l’égalité des chances est un vœu pieux. On sait également que les doubles corrections, à l’écrit, donnent parfois lieu à des empoignades féroces entre membres d’un même binôme tant les appréciations peuvent diverger. On sait que, lors des épreuves orales, des candidats issus de milieux favorisés, socialement ou intellectuellement s’expriment plus facilement que d’autres et peuvent installer une connivence avec les membres des jurys.

Pendant longtemps, l’Éducation nationale a été le seul ministère à refuser des concours internes, comme le Capes et l'agrégation. Ce sont les socialistes qui, à la fin du siècle dernier, ont fini par imposer ces procédures. Aujourd’hui, l’agrégation interne comporte deux épreuves à l’écrit et deux ou trois épreuves à l’oral. Ainsi, en lettres modernes, il y a deux dissertations à l’écrit et un commentaire de texte à l’oral. L’existence de cette épreuve est particulièrement pertinente dans la mesure où, durant toute sa vie professionnelle, l’enseignant sera amené à donner ce type d’épreuve à ses élèves. Il n’est point utile d’insister sur l’utilité fondamentale des épreuves orales dans les concours internes de langues vivantes.

jeudi 4 juin 2020

De la “ distanciation sociale ”

Décidément, je n’aime pas beaucoup cette expression désormais malheureusement courante. Je ne sais qui l’a utilisée le premier dans notre pays : une officiel, un média, des médecins. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'elle fut empruntée à … l'anglais.

Les deux mots me gênent. Á distanciation j’aurais préféré distance. Le mot distanciation est apparu récemment dans la langue française, en 1959 exactement, pour traduire le verfremdung forgé par Brecht qui signifiait par là qu’un auteur et des spectateurs devaient prendre des distances par rapport aux personnages (Verfremdungseffekt, inventé par le théâtre grec antique et ses chœurs). Dans la foulée, le concept de distanciation a exprimé le recul pris ou devant être pris par rapport à quelque chose ou à quelqu’un. En linguistique, la distanciation est la distance prise par un locuteur par rapport à sa propre énonciation.

L’adjectif social a diverses acceptions qui tournent autour des relations entre les êtres. La connotation de ce terme est globalement positive, renvoyant aux valeurs de solidarité ou sociabilité. On parlera de contrat social, de mouvements sociaux, de réseaux sociaux bien sûr, ou d’inégalités sociales … qu’il faut combattre.