Ce mouvement fait preuve d'une nette tendance fasciste lorsque, aux Etats-Unis ou ailleurs, il interdit le slogan « All Lives Matter » (toutes les vies comptent) en exerçant par exemple des pressions sur certains directeurs d’entreprise pour qu’ils licencient des employés qui se risquent à énoncer ce slogan universaliste.
On a vu récemment des slogans mettant en avant la communauté juive étasunienne comme étant particulièrement privilégiée parce que juive. Ont été ressorties des statistiques sur la présence des Juifs dans les universités, à Hollywood ou dans l’édition, comparativement plus importante que leur présence dans le pays. L’antisémitisme, le philonazisme aux États-Unis sont une vieille histoire. Des personnalités prestigieuses s’y sont adonnées, comme Lindbergh ou Walt Disney. N'oublions pas que le Parti nazi américain, fondé en 1959 et toujours bon pied bon œil. Le pays a accueilli 10 000 nazis après la Deuxième Guerre mondiale. Il y a donc belle lurette qu’un terreau existe. On se souvient que, pendant la Guerre, certains restaurants et lieux publiques étaient interdits aux Noirs, aux Juifs et aux chiens (et aux Japonais). Est-ce que la militante pour les droits des femmes Linda Sarsour s’en souvenue lorsque le 16 juin dernier, elle a organisé une manifestation ouverte à tous « sauf aux flics et aux sionistes » ?
Cela fait des dizaines d'années que le chef de la Nation de l’Islam, Louis Farrakhan, affirme que les Juifs sont responsables de la traite des Noirs et de l’esclavage. En 1961 et 1962, il avait invité George Lincoln Rockwell, chef du parti nazi, à s’exprimer lors de congrès de son mouvement. En 1995, il déclara à l’adresse des Juifs : « vous êtes la synagogue de Satan, et vous avez enroulé vos tentacules autour du gouvernement américain, vous trompez et vous envoyez cette nation en enfer ». Oublié le temps où Nathan Meyer Rothschild finançait une partie des 20 millions de livres sterling versés par le gouvernement britannique pour « compenser la perte de main d’œuvre » de l’industrie des plantations. Sans cette « rançon », les exploitants refusaient de libérer leurs esclaves, malgré les nouvelles lois.
Comment alors comprendre cet antisémitisme d’une partie de la communauté noire alors que, pendant longtemps, les deux communautés ont vécu de manière mitoyenne ? Mais avec l’augmentation du coût des loyers, certains Afro-Américains ont dû déménager, remplacés par des Blancs, des Latinos ou des Asiatiques, et leur colère s’est concentrée non pas sur leurs remplaçants mais sur des boucs émissaires qui n’avaient pas eu besoin de quitter leur quartier : les Juifs.
Pour de nombreux militants de Black Lives Matter, l’humanité comporte désormais deux catégories d’individus : les Blancs, par essence privilégiés et méchants, et les Noirs, par essence malheureux car victimes de Blancs. Les Juifs, bien sûr, appartiennent à la catégorie des Blancs.
La nausée, quoi…
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