lundi 2 juin 2014

Quand la France de Pétain éliminait ses fous


Ci-dessous des extraits d'un article d'Armand Ajzenberg publié sur son blog Mediapart.

Non, ce ne sont pas des survivants d'Auschwitz mais des rescapés, après la seconde guerre mondiale, de l'hôpital psychiatrique de Clermont-de-l'Oise.



« Nous vivions dans une ambiance de camp de la mort »
Dr Requet, Psychiatre alors au Vinatier
Cette photo figure dans le rapport de la direction de l’hôpital de Clermont-de-l’Oise, en 1945, où il est précisé que l’état squelettique des malades ici représentés n’est pas exceptionnel. On comparera avec la photo suivante prise à la Libération au camp nazi de Majdanek, près de Lublin en Pologne.
 À Clermont-de-l’Oise, de 1940 à 1944 inclus : 3 536 morts
   Soit en 1939 :    5,8 % de l’effectif de l’année
1941 : 26,6 %
1942 : 19,9 %
1943 : 15,0 %
1944 : 19,3 %
 Au Vinatier (Lyon), de 1940 à 1944 inclus : 3 227 morts 
Etc., etc. En tout : 76 000 morts dans les hôpitaux psychiatriques de France
-  Soit près de 70 % des malades mentaux alors internés.
- Soit 1,81 morts par « extermination douce » pour 1 000 habitants (en Allemagne, en comparaison, il y eut 1,85 morts par « extermination dure » pour 1 000 habitants).
- Si les nazis n’avaient pas exigés la livraison en Allemagne des juifs de France,
- Mais que ceux-ci aient été internés dans des Pithiviers et des Beaune-la-Rolande,
- Qu’il y ait eu 150 000 juifs d’internés au lieu de 76 000 de déportés, confiance en la France et en Pétain oblige,
- Étant nourris et traités identiquement aux fous internés, il y aurait eu 100 000 juifs de France morts de faim en France, au lieu de 76 000 exterminés en Allemagne.






 NON, CE NE SONT PAS DES SURVIVANTS DE CLERMONT-DE-L’OISE
MAIS DES RESCAPÉS DU CAMP DE MAJDANEK (POLOGNE) 
« De loin, les camps pouvaient ressembler à des maisons de fous »
Henri Michel, historien.

Intégral de l'article ici

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