mardi 12 août 2014

La milice, c'était ça

La milice, c'était ça
D'origine juive hongroise, Victor Basch fut un grand philosophe français dont les travaux sur Kant ont marqué des générations d'étudiants (comme Valentin Feldman). Dreyfusard, socialiste, soutien des Républicains espagnols, Il fut par ailleurs l'un des fondateurs de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen.

Au début de l'occupation, son logement parisien est pillé. Il s'enfuit en zone non-occupée et s'installe à Caluire-et-Cuire dans la banlieue lyonnaise.




Militant des droits de l'homme, socialiste, franc-maçon, Basch est activement recherché par la milice lyonnaise dirigée par Paul Touvier. Il est repéré et arrêté le 10 janvier 1944 par Joseph Lécussan, chef régional de la milice, aidé par la Gestapo. Hélène, l'épouse de Basch demande à être arrêtée en compagnie de son mari.

Lécussan relata la suite des événements en ces termes : "Moritz [le responsable de la gestapo] jugea Victor Basch trop âgé pour pouvoir l'arrêter, et nous décidâmes de l'exécuter."

Lécussan conduira le couple à Neyron dans l'Ain. Victor et Hélène seront abattus de plusieurs coups de feu le soir même.

Sur le corps de Victor Basch, sera retrouvé un écriteau laissé par les miliciens sur lequel était inscrit :

« Terreur contre terreur. Le juif paie toujours. Ce juif paye de sa vie l'assassinat d'un National. À bas De Gaulle-Giraud. Vive la France. »

— Comité National Anti-Terroriste, région lyonnaise.



Ci-dessous, la maison des époux Basch, la seule dans une rue
bordée d'immeubles.
La milice, c'était ça

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