lundi 4 août 2014

Photographier la guerre



Jusqu'à présent, pour illustrer les quelques notes que j'ai publiées sur la guerre infligée au peuple palestinien dans mon blog overblog, j'ai utilisé des photographies, disons “modérées”. Je ne recherchais pas le sensationnel.

Mais, après tout, des photographes risquent à tout instant leur vie pour dire le martyre enduré par les Palestiniens. Ce ne sont pas ces photographes qui alimentent l'horreur quotidienne. C'est une armée, constituée en majorité de conscrits, qui a décidé de s'en prendre – de la manière la plus féroce qui soit – en priorité à des civils, enfants compris.

Il faut que cela soit su, intégré. Nous assistons à Gaza à un recul de la civilisation. Pire peut-être, à la mort de la civilisation, comme l'avait envisagé Valéry. Ce qui se fait là-bas se fera ailleurs. Les camps de concentration britanniques en Afrique du Sud lors de la guerre des Boers ont inspiré les camps de concentration nazis, et d'autres encore.

Comme d'autres avant eux, les Palestiniens sont condamnés à vivre comme des rats :
Photographier la guerre
A la fin de la Première Guerre mondiale, on a calculé qu'il avait fallu environ 11 kilos de plomb pour tuer un homme, un soldat, tant le gaspillage était important et remplissait les poches des marchands d'armes. Le progrès aidant, il en faut beaucoup moins aujourd'hui pour pulvériser un enfant ou, tout bonnement, pour lui “ casser ” (au vrai sens du terme, la gueule) :
Photographier la guerre
Photographier la guerre
Photographier la guerre

Pour finir, que nous dit Tarek, ce gosse au visage d'ange qui aimait se prendre en photo ?

Il a quinze ans. Des soldats israéliens lui ont fracassé le visage. Il raconte que son cousin Mohammed a été kidnappé par des colons (quand je pense que le poil des Solfériniens de chez nous ne se hérisse pas quand ils entendent le mot “ colon ” !) qui l'ont obligé à avaler de l'essence avant de transformer son corps en torche vivante.
Photographier la guerre

Dans un récent article publié par le Grand Soir, Sharmine Narwani écrit ceci :

“ Il n’y a pas de « conflit israélo-palestinien » - ce qui laisse entendre une sorte d’égalité dans la puissance, la souffrance et les éléments concrets négociables, mais il n’y a pas la moindre symétrie dans cette équation. Israël est l’occupant et l’oppresseur ; Les Palestiniens sont occupés et opprimés. Qu’y a-t-il à négocier ? ”

Et puis ceci :

“ Si les Juifs qui n’ont pas vécu l’Holocauste en ressentent encore la douleur, qu’ils s’arrangent avec les Allemands. Qu’ils exigent une portion importante de terres en Allemagne – et bonne chance à eux. ”

Les Israéliens ont installé la haine en Palestine pour des décennies. En fin de compte, ils perdront
.

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