jeudi 22 janvier 2015

T'es mon père bio, aboule le fric !

Récemment, une des chaînes du service public a traité d’un problème familial qui m’avait totalement échappé à ce jour. Vous êtes un homme, vous rencontrez une femme qui vous plaît. Elle n’est pas, en apparence, insensible à vos charmes. Vous avez une relation, ne serait-ce qu'une seule fois, sur un capot de voiture (sans capote). Elle vous quitte, enceinte sans que vous le sachiez. Des années plus tard, elle se manifeste : par voie de justice, vous êtes obligé de reconnaître un enfant que vous ne connaissez pas et de payer une pension avec les arriérés.

On peut concevoir qu’une jeune femme qui ne parvient pas à s’en sortir seule avec un enfant recherche le soutien matériel du géniteur, mais on est sidéré par une décision de justice qui accorde des sommes exorbitantes à un adulte de 22 ans qui se manifeste soudain à l'attention de celui qui l'a conçu, ce qui oblige le géniteur (qui n’a jamais rencontré cet homme majeur dont il ne soupçonnait même pas l'existence) à vendre sa maison pour pouvoir s’acquitter de sa dette, ce qui le plonge dans une profonde et durable dépression.


La Justice et le législateur ont raison de poser comme principe que tout enfant a le droit de connaître ses origines. Aujourd’hui, avec l’ADN, c’est de plus en plus facile. Mais c’est peu dire que l’on assiste à un retour du bâton. Autant ce qu’on appelait il n’y a pas si longtemps des filles-mères furent gravement victimes d’une société qui les méprisait et ne leur était que de peu de secours, autant le système punit de manière aberrante et violente des hommes la plupart du temps piégés. Et la Justice tranche systématiquement contre les intrus d'un soir.

Une fois que le géniteur a été contraint de payer, que se passe-t-il ? Rien. On ne construit pas une relation humaine d’importance avec de l’argent (« Money can’t buy me love »), surtout quand il n’est pas dans l’intention du récipiendaire de cet argent d’offrir quoi que ce soit en retour.

Après les pères divorcés au sommet de grues, autre détresse : les pères sperme.


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