Dans un contexte très particulier – ses amis le pressaient de fuir la France car il était accusé de prévarication et de corruption – Danton prononça cette célèbre phrase et choisit de faire face à ses implacables ennemis politiques, Robespierre et Saint-Just au premier chef.
Je dirai que Danton se trompait lourdement : on emporte toujours sa patrie à la semelle de ses souliers, individuellement ou collectivement. J’avais été très frappé, dans les années 80, lorsque je vis arriver en Côte d’Ivoire quelques dizaines de jeunes hommes libanais à la dégaine sauvage, prêts à en découdre avec tout le monde. Le pays comptait plusieurs centaines de milliers de Libanais, dont certains étaient installés depuis le début du XXe siècle. Dire qu’ils étaient parfaitement intégrés était superflu : ils exerçaient, dans le calme le plus total et fort utilement pour le pays, des fonctions de commerçant, d’artisan, de médecin. Quelques centaines étaient riches (quelquefois immensément), quelques milliers étaient pauvres : je pense aux petits épiciers qui vendaient de tout dans des petites échoppes de petits villages.
Les nouveaux Libanais un peu fous venaient directement de la plaine de la Bekaa. Ils avaient participé à une guerre civile atroce qui avait fait plus de 200 000 morts. Ces soldats perdus étaient les autres Libanais d’un autre Liban qu’ils avaient apporté – en Côte d’Ivoire, au Togo, au Sénégal etc. – à la semelle de leur soulier. Le président de la République d’alors, Félix Houphouët-Boigny, pressa les notables libanais d’Abidjan de régler rapidement ce problème avant qu’il s’en occupe lui-même.
Un peu plus tard, je me liais d’amitié avec un Sénégalais d’Abidjan qui gagnait l’équivalent de 100 euros (un salaire local normal) dans une entreprise française. Un jour il me dit qu’il résidait depuis peu en Suède où il avait obtenu un emploi avec un salaire une trentaine de fois supérieur à son salaire ivoirien. Il avait signé un contrat renouvelable de deux ans et envisageait de faire venir sa femme et ses enfants. Comme je suis d’un naturel curieux et que, à part les films de Bergman, je ne connaissais strictement rien à la Suède, je lui posai la question suivante :
- Avec ton contrat de travail, ton permis de séjour, tu es tranquille. Mais quelle est la politique de la Suède vis-à-vis de ceux qui veulent entrer inopinément, par exemple ceux qui, comme les Afghans, fuient leur pays dans l’urgence ?
Il me répondit qu’il n’y avait pas de politique, que tout un chacun pouvait entrer, que les portes étaient largement ouvertes.
Á l’époque, la Suède comptait un peu plus de 8 millions d’habitants, d’origine scandinave, finlandaise, samie, avec quelques poignées de Yougoslaves. Je pensai que ce pays allait connaître de sérieux bouleversements, qualitativement et quantitativement, que sa population, très majoritairement luthérienne, risquait un certain choc de cultures en accueillant des musulmans rigoristes et des femmes voilées de la tête au pied. On sait qu’aujourd’hui, dans ce pays à peine plus peuplé qu’il y a trente ans, une cinquantaine de zones sont interdites à la police et, de facto, aux « Blancs ».
L’Europe compte désormais des centaines de ces zones, incontrôlées et incontrôlables, où il se passe toutes sortes de choses pendables. Elle s'est couverte d’un immense tapis pour cacher tout cela.
Tant que les pouvoirs publics et les grands médias européens tairont, occulteront, les dizaines d'actes de violence (vols, viols, meurtres) commis chaque jour par des hommes jeunes, récemment immigrés, sans femme, complètement décalés dans notre monde et coupés du leur, ils feront une très grave erreur. Ils renforceront les tendances fascistoïdes des jeunes Européens “ de souche ” qui ne demandent que cela pour se radicaliser et ils contribueront à faire payer aux populations récemment immigrées, vivant normalement dans nos pays, les comportements déviants d'éléments jeunes qui, par force, refusent de s'intégrer car ils savent qu'ils peuvent vivre en marge de nos sociétés. La Suède et l'Allemagne – pour des raisons différentes – sont actuellement championnes dans ce déni.
Le cercle est vicieux. Au nom de la préservation de la paix entre les communautés (la République française elle-même est désormais un ensemble de communautés) la tendance est de traiter les délits commis par de récents immigrés avec clémence. Le Royaume-Uni est champion en la matière. La Belgique tient la corde. La France rattrape son retard. C'est précisément cette politique qui exacerbe les tensions intercommunautaires, les affrontement ethnicistes et les catégories racialistes. Sous le regard amusé des banquiers qui gouvernent notre continent.
Mais rien n'est simple : parmi les nombreux meurtriers ayant tué en France ces dernières années au nom d'Allah, tous sauf deux étaient français. Regardons cette vérité en face.
Á voir ici un exemple d’autocensure et de censure de la part de la Justice allemande après un crime atroce commis par un Nigérien résidant en situation illégale dans le pays, et surtout après que ce Nigérien eut été protégé par la Justice contre sa compagne allemande qu’il martyrisait et à qui il avait annoncé qu’il allait tuer leur enfant. La magistrate refusa de parler de décapitation. Elle évoqua de “ graves blessures au cou ”. Et elle interdit aux médias d'en parler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire