Supposez que vous assistiez à la finale de la Coupe de France de football au Parc des Princes. Imaginez qu’une demi-heure avant le coup d’envoi de la partie, puis pendant tout le match – mi-temps comprise – vous receviez dans les oreilles, tantôt les commentaires débiles d’un didgi (comme on dit) payé pour cela par la FFF, tantôt une musique assourdissante avec des basses à vous décrocher l’estomac, tantôt – le fin du fin – les deux à la fois.
C’est ce que j’ai enduré, plusieurs jours durant, dans la fort belle piscine olympique de Rennes, à l’occasion des championnats de France élite de natation.
Á ma connaissance, ce sport est le seul à éprouver une sainte trouille du silence. Un tel pandémonium sonore serait inconcevable à Roland-Garros, dans une salle de gymnastique ou de judo, lors d’un match de volley-ball, lors d’une épreuve de tir à la carabine, dans des régates.
Dans le monde de la natation, faut qu’ça gueule. Faut qu’un didgi balance dans le public des cadeaux à deux balles en criant « Faites du bruit », truc sonore (pardon : “ gimmick ”) qu’il a piqué à Nagui.
Mais, cette fois, nous eûmes droit à la totale. Normalement, la musique de boîte de nuit cesse durant les épreuves mêmes. Donc, pendant un 100 mètres, nous avons une minute de silence. Á Rennes, la musique n’a jamais cessé. Je me suis même demandé si, en un moment d’une petite trentaine de secondes, le didci n’avait pas fumé la moquette quand il nous balança un court extrait d’une valse de Strauss dans la version originale et pas remixée, donc avec orchestre symphonique.
Une conséquence de ce bruit lancinant et insupportable est qu’il n’est pas possible de déposer des vidéos sur Youtube, sauf pour lecture privée. La raison de cette interdiction est que la bande son n’est pas libre de droit.
Vous connaissez mes qualités de père. Je vous propose Rébecca remportant la quatrième place de la finale B du 200 4 nages. En espérant que cela marchera...
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