dimanche 24 novembre 2013

La guerre de Georges Lautner

Fils d’un joailler et de l’actrice Renée Saint-Cyr, qui tourna avec Jacques Tourneur, Sacha Guitry ou René Clair, Georges Lautner appartenait à la bourgeoisie parisienne très établie.

Élève du lycée Janson-de-Sailly, il avait quatorze ans à la déclaration de guerre. Il ne fallait pas s’attendre à ce que les circonstances fassent de lui un Jean Moulin, ou même un Guy Môcquet.

Voici comment la page Wikipédia qui lui est consacrée – et qui ne lui est pas hostile – parle de sa guerre :

« Durant la Seconde Guerre mondiale, il est scolarisé au lycée Janson-de-Sailly. Malgré cette période difficile, il essaie de préserver une jeunesse fêtarde, puis se sentant concerné par ce qui se passe en France, il n'hésite pas à venir observer de plus près les événements dans la capitale, ce qui ne manque pas de développer son sens critique. »

J’ai rarement lu quelque chose d’aussi tournant-autour-du-potesque.

À sa mort, la profession a dit de Lautner qu’il fut un grand cinéaste populaire. C’est parfaitement exact. Mais on n’est pas vraiment surpris de constater que cet artiste venait de la bonne bourgeoisie et d’un milieu idéologiquement pseudo dégagé. Cela pose le problème de la représentation de la société, des classes sociales, du monde ouvrier, sur laquelle je reviendrai dans ma prochaine note (ne zappez pas) sur la grève.

PS : Pour un film très sombre et très prenant de Lautner, voir ou revoir La Maison assassinée avec Patrick Bruel.

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