vendredi 16 septembre 2016

Carnage de Nice : un témoignage indirect



Un ami lyonnais avait décidé de passer une semaine en juillet à Nice, sa ville d’origine. Avec sa compagne et un couple ami, il choisit tout naturellement d’assister au feu d’artifice du 14 juillet.

Deus heures avant le spectacle, la petite bande change d’avis, comme ça, sans trop savoir pourquoi. Elle part pour Cannes.

Arrivé sur la Croisette, l’ami de mon ami, gendarme de profession, dit ressentir un malaise, une angoisse palpable. Il ne doit pas être le seul promeneur à penser que le pire pourrait arriver, qu’une bombe cachée dans un massif de fleurs pourrait exploser, qu’un terroriste pourrait se faire sauter au beau milieu de la foule. Les quatre amis évoquent cela entre eux, et se demandent par où ils fuiraient en cas de danger. Ils envisagent de se jeter à l’eau et de nager le plus loin possible en mer.

Un quart d’heure après le massacre au camion, des SMS pleuvent dans leurs téléphones portables.

Comme beaucoup de Niçois, ils connaissent des victimes. Dans le cas présent, une cousine du gendarme, qui avait envisagé le déplacement à Cannes, et la fille d’une bonne copine, une gamine de cinq ans.


Carnage de Nice : un témoignage indirect

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