jeudi 25 mai 2017

L’argent va toujours aux riches


J’ai reçu récemment un appel de l’Institut Pasteur qui, comme toujours, est bien obligé de tendre la sébile. Cet appel est bizarrement intitulé « Bulletin de générosité», un titre qui ne veut rien dire, qui ne correspond pas à ce qui suit et qui trahit la gêne des concepteurs de cet appel, incapables de s’exprimer clairement, franchement.

Je ne donne jamais. Sauf, rarement, à des causes politiques ou très ciblées que j’ai moi-même choisies. Par principe, je suis totalement hostile à la charité, une survivance de l’ancien temps dont les pays anglo-saxons font leurs choux gras, qu’ils ont érigée en système et qui renforcent les inégalités et les injustices. Ainsi en 20 ans, je n’ai jamais donné un sou au Téléthon.

En revanche, et bien que mes impôts sur le revenu aient doublé depuis l’arrivé des Solfériniens au pouvoir, je suis prêt à en payer davantage pour que la recherche française ne se fasse pas dans la gêne. Et ce n’est pas le vade-mecum de ce « bulletin de générosité » qui me fera changer d’avis.

Si je répondais favorablement, je serais bénéficiaire d’un avantage fiscal. Déjà ce principe bien connu n’est pas normal. Il signifie que si je donnais à un chercheur, je recevrais un cadeau qui n’irait pas à la recherche en général. Mais ce sont les modalités de cette gracieuseté qui ont motivé ce billet.

Deux cas de figure se présentent.

Si je ne paye que l’impôt sur le revenu, 66% de mon don sera déductible de mes impôts dans la limite de 20% de mon revenu imposable. En d’autres termes, si je donne 1 000 euros, cela ne me coûtera que 340 euros.

Si je paye l’impôt de solidarité sur la fortune, 75% de mon don sera déductible de mon ISF dans la limite de 50 000 euros. Si je donne 1 000 euros, cela ne me coûtera que 250 euros.
L’argent va toujours aux riches

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