mardi 28 avril 2020

Comment asservir par la double contrainte


Ce petit montage devrait plaire à mon ami et néanmoins lecteur assidu de ce blog M.-J. S., psychanalyste de son état.

Il montre comment asservir par la double contrainte, le double bind, cette situation où une personne est sujette à deux contraintes contradictoires ou incompatibles.

Depuis plusieurs mois maintenant, le discours de la bande du banquier éborgneur n’est, en surface, que cacophonie. Mais derrière les reculades, les dérobades, les coups de menton, les contritions, les menaces, l’objectif est toujours le même : subjuguer le peuple en s’adressant à lui comme à un enfant et, en le culpabilisant, lui faire accepter l’anormal comme du nécessaire et donc du normal.

La double contrainte – le double bind – devient alors une arme  redoutable.

La théorie de la double contrainte fut proposée en 1956 par l’école de Palo Altocomme cause ou facteur de la schizophrénie. Le sociologue Norbert Elias montra comment, en période de guerre froide (l’utilisation du mot “ guerre ” par le banquier éborgneur n’était pas improvisée) la peur suscitée par une agression peut devenir une arme au service des dominants. Le banquier éborgneur a, pour l’instant, réussi à imposer un cadre institutionnel, qu’il souhaite pérenne, où les individus, schizophrènes, ne seront plus à même de juger de la réalité de manière rationnelle.


Comment asservir par la double contrainte

Les deux photos ci-dessus nous montrent un monde en apparence fou. En haut, un espace de liberté, pur, mais interdit sans raison apparente par les forces d’un ordre qui sont elles-mêmes prêtes à déraper à la première occasion. On a tous en mémoire la triste mésaventure de cet qui homme qui, muni d’une autorisation en bonne et due forme visée par la Gendarmerie, se vit interdire l’accès de l’Île de Ré où son père se mourait … par un gendarme qui, justement, avait mis de côté ce qui lui restait de raison et d'humanité. Sur cette plage, un promeneur n’aurait aucune chance d’être contaminé par le terrible fléau et ne pourrait lui-même contaminer qui que ce soit.

Dans la photo du bas, un agrégat d’humains, dont beaucoup se rendent à leur travail, ne peuvent nullement  respecter la nouvelle législation d’exception. Nous sommes dans un espace  physique et mental confiné, anxiogène, où des comportements physiques illégaux sont requis parce que nécessaires à la bonne marche d’une société qui n’avance plus que sur une jambe.

Dans le premier cas, la liberté est donc interdite dans un monde pré-adamique tandis que dans le second la servitude est obligatoire dans un univers potentiellement mortel.

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